Le XIXème siècle, renouveau et nouvelles crises
Après l’épisode révolutionnaire durant lequel sont détruites les armoiries des coseigneurs qu’arborait fièrement l’une des tours du château, période où sont abolis les droits féodaux et confisqués les biens du clergé et du duc d’Uzès qui possédait à Montaren le domaine de Firmignargues, la vie reprend peu à peu son cours. Les agriculteurs connaissent une embellie grâce au renouveau de l’élevage des vers à soie livrés directement aux filatures qui s’installent dans le village. On commence à utiliser le buis comme engrais et les rendements s’améliorent légèrement.
En 1830 est entreprise, à la limite est du village, près des aires de battage, la reconstruction d’un temple auprès duquel de petits jardins entourés de murs de pierres sèches, apportent quelques compléments alimentaires ( pois chiches, légumes et fruits) et permettent d’agréables moments de détente.
Epoque de prospérité, de développement que le phylloxera,à partir de 1853, puis les maladies du vers à soie, dans les années 1860, vont anéantir.
. En 1914, les surfaces cultivées en vigne occupent 90ha, soit la moitié de la surface plantée en 1853, quant aux cocons, s’ ils partent désormais vers les filatures d’Uzès ou d’Alès , ils permettent à nouveau, aux 51 sériciculteurs locaux d’améliorer l’ordinaire.
En 1860, un notable d’Uzès, Louis Saussine, originaire de Saint-Médiers créa, le long de la D125, une usine de briques réfractaires, reprise un peu plus tard par les frères Lamarque .Leur activité d’alors, vaut à notre commune de posséder quelques stèles tombales en terre cuite, phénomène unique dans notre région pourtant connue pour être une terre de potiers.
En 1914, la commune compte 685 habitants et la première guerre mondiale va apporter, ici comme ailleurs, son lot de souffrances : 24 noms sont inscrits sur le monument aux morts, dont ceux de 15 agriculteurs. Erigé par souscription, il est et situé dans le cimetière communal, où il unit ainsi les tombes catholiques et les tombes protestantes.